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Le Moret qu'on abat

26 juin 2020

A vau-l'eau ! 30 années que notre patrimoine est abandonné

Partout en France, ces trente dernières années ont été marquées par une prise de conscience de la valeur irremplaçable de nos monuments historiques, anciens ou simplement de nos lieux typiques, etc. On s'est aperçu qu'ils ne forgeaient pas que nos paysages mais aussi notre culture, notre spécificité et faisaient notre renommée dans le monde entier. 

Partout en France, sauf à Moret sur Loing. 

la Roue défigurée allégée

Pas une demande de classement d'un édifice au titre des bâtiments historiques au cours des cinq derniers mandats de maire. Pourquoi se fatiguer ? 

Mais parce que l'authenticité se cultive, la beauté se mérite, le patrimoine s'entretient et se doit d'être protégé ! 

 

Je vous livre quelques photos récentes de notre pauvre cité qui se délite et périclite, et je m'en tiens au pont... 

 

 La roue à l'agonie

La roue à l'agonie

 

Poutre vermoulue

poutre vermoulue allégée

 

 

L'îlot mutilé

L'ilot mutilé allégé

 

 

L'arbre couché

arbre couché allégé

 

L'île défigurée

L' île défigurée allégée

 

 

L'île en voie de disparition

L'ile en voie de disparition allégée

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21 juin 2020

A l'Est, rien de nouveau ! "Ecole centrale", suite...

Comme le Remarque Erich Maria dans son livre quasi éponyme paru en 1929, " Ils auraient dû être... des médiateurs et des guides ... préparant l'avenir. ... au fond nous avions foi en eux. La notion d'une autorité, dont ils étaient les représentants, comportait à nos yeux, une perspicacité plus grande et un savoir plus humain. ... Nous dûmes reconnaître que notre âge était plus honnête que le leur. Ils ne l'emportaient sur nous que par la phrase et l'habileté. "

Ainsi de nos élus locaux ! Hélas. 

 

façade ouest

toiture école centrale 3

 

Après avoir été atrocement désossé par ses propriétaires chinois peu scrupuleux, le manoir médiéval dont le squelette s'élève encore en plein coeur de notre ville est toujours à l'abandon !!! Quatre années soumis aux injures du temps. 

 

façade rue

Alors qu'en façade, sur un bâtiment reconstruit il y a quelques décennies, on appose de "belles" plaques dorées mais sans penser à repeindre porte et volets pour donner moins mauvaise mine à la rue principale, on fait des sourires et on organise des "expositions" à huis clos pour simuler une activité artistique, derrière c'est une autre affaire  : saccage de notre patrimoine (le manoir) qui aurait du faire annuler la vente tel que stipulé dans l'acte notarié, construction illégale (véranda en pvc) qui accroit la surface habitable sans être imposée et contre toutes les obligations de ce périmètre classé, non raccordement au tout-à-l'égout pourtant obligatoire dans l'année qui suit l'acquisition, ... 

facade rue des Granges

Les granges à l'arrière ont fait l'objet d'un arrêté de péril imminent en août 2019 : risque mortel de chutes de tuiles et éléments de charpente sur les véhicules et les passants. Il a fallu que ce soit l'assurance habitation des voisins qui oblige la mairie à faire intervenir un expert pour conclure au péril ! Ensuite il a encore fallu un mois et force de mails pour que la municipalité sécurise les lieux en interdisant le stationnement ! Depuis fin septembre 2019, soit 9 mois !, quatre places de stationnement sont neutralisées dans le centre ville (rue des Granges) alors que l'entreprise chargée des travaux n'apparaît que sporadiquement et pas du tout depuis le déconfinement ! Et surtout alors que le risque côté rue n'existe plus ! Mais ça va durer encore dirait-on. 

 

arrêté recto

arrêté verso

En effet Monsieur Limoges, maire, a de nouveau signé une autorisation d'échaffaudage sur le domaine public "pour une période estimée jusqu'au 25 juin"! A noter que, comme à l'accoutumée, l'autorisation est rétroactive : signée le 9 juin pour commencer le 8 juin. 

J'attends, voisine et victime de l'arrêté de péril imminent (5 août 2019), depuis novembre dernier l'intervention de l'entreprise choisie par la mairie pour ses protégés chinois. Non seulement personne n'est intervenu pour sécuriser la menace de pans de crépis et de pierres qui risquent de tomber sur les occupants de ma maison mais les couvreurs ont largué chez moi leurs gravats et endommagé un toit (main courante au commissariat et constat d'huissier devant un responsable municipal en décembre dernier). Pourquoi ? je n'ai pourtant fait que demander les attestations d'assurance qui sont obligatoires : RC pro et décennale ; je ne veux pas être responsable en cas d'accident. Apparemment cela pose problème ! Pourtant votre assureur vous délivre le document en moins de temps qu'il n'en faut pour le demander, si vous êtes assuré...

 

Alors recadrons les faits : Des travaux s'éternisent ; un risque de péril imminent subsiste depuis bientôt 11 mois ; de rares places de stationnement en centre ville sont inutilement interdites ; un bâtiment médiéval est laissé en ruines après avoir été volontairement démoli ( couverture, ouvertures) et impunément car les autorités ont largement été informées et n'ont surtout pas réagi ; des caves médiévales, joyaux des recherches archéologiques de ces dernières décennies, sont confisquées au public parce que la mairie a préféré les vendre et n'en demande pas la visite pourtant permise dans l'acte de vente ; les eaux souillées contaminent le sol car non raccordées au réseau ; ce corps de bâtiments qui appartenait à la mairie n'a pas fait l'objet d'un appel d'offres lors de sa mise en vente ; il a été vendu à crédit (gratuit et sur plusieurs années) au détriment des intérêts communaux et des habitants sans l'accord du conseil municipal qui n'a pas été consulté sur la possibilité d'un paiement différé et ses modalités, alors que la loi l'oblige ; nos élus se vantent que les propriétaires chinois ont créé un belle salle d'exposition au 37 rue Grande et dans le même temps leur offrent à titre gracieux un local pour une exposition dont personne n'a été averti de l'existence, dans les anciens locaux de la perception, des WE de Noël au Jour de l'An, ... POURQUOI ? POUR QUI ?

ET QUI PÂTIT ? QUI SUBIT ? 

Nos élus, bien sûr, vont pousser des cris d'orfraie et clamer à l'attaque électoraliste avant le 2ème tour des municipales mais cela ne prendra pas car cela fait des années que nombre de morétains dénoncent ces abus avec moi et personne n'était en campagne ! Les enjeux de patrimoine ne sont pas politiques au sens vulgarisé qu'il prend de nos jours, ils sont l'essence d'une ville comme la nôtre et chacun de nos élus devrait les défendre avant tout. Cela fait des années que nous demandons justice et équité, EN VAIN, pour ce sujet et pour d'autres. 

Nous, Morétains,

que nous ayons CHOISI cette ville ou ayons HERITE de cette appartenance,

avons tous les mêmes droits et les mêmes devoirs envers elle. 

 

NOUS AVONS LE DROIT DE REFUSER QUE NOTRE VILLE SOIT DEPECEE DE SON IDENTITE.

NOUS AVONS LE DEVOIR D'Y VEILLER.

 

 

 

1 mars 2020

Petit retour sur l'"Ecole centrale" : 2020 et rien de nouveau ! Mais le pire n'est-il pas à venir ?

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Ce corps de bâtiments, dit de l'"Ecole centrale", est en voie de destruction en plein coeur de Moret depuis son rachat en 2016 (avant il n'était que laissé à l'abandon par la mairie, ancien propriétaire). Sous le regard aveugle ou bienveillant des autorités locales, malgré les alertes desepérées et infructueuses de riverains, morétains et autres personnes informées de la situation (voir nos précédents articles des 10, 11, 12, 13, 15, 16, encore 16, 21, 23 novembre et 5 décembre), cet organe caché de notre centre ville est plus que jamais en péril !!! 

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La façade donnant rue grande au numéro 37 est toujours aussi peu riante, aussi délabrée. C'est comme si elle ne voulait pas détoner avec le voisinage. Pas un volet de repeint (c'est vrai qu'il faut demander l'autorisation...) ! Les six glorieux (?) et clinquants panneaux à la gloire de ce qui fut le pays de Mao et se dit encore l'Empire du Milieu [littéralement en chinois la Chine se dit zhong guo : le pays du milieu car il faut préciser de traditionellement cet empire compte cinq points cardinaux : nord, sud, est, ouest et ... centre, le centre étant lui-même : le pays du centre, comme astre rayonnant sur l'ensemble du monde !] ne suffisent pas à convaincre de la nouvelle qualité du lieu et de ses occupants. Certes, les panneaux légèrement de guingois ont été posés à la va-vite, un dimanche (je me souviens avoir moi-même innocemment prêté un tournevis au propriétaire), probablement car pas autorisés par les Bâtiments de France dans ce périmètre classé... Certes, ils voisinent avec un arrêté de péril imminent... en date du 3 septembre (!) 2019 toujours non executé !

Rien de bien reluisant... mais à Moret, on en a vu et on en voit d'autres... !!!

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La véranda qui s'y est greffée illégalement derrière, l'été dernier, n'a toujours pas été démontée. Dans cette cour, on laisse libre cours à ses désirs. Ici béton, tôle et pvc fleurissent, plus gangrène que chiendent. Ici rien n'est imposé... claquemuré et sans regards indiscrets on baffoue allègrement les préceptes et moraux et fiscaux, car bien-sûr car la construction n'est pas autorisée ; elle n'est pas déclarée donc aucune taxe à payer. La seule autorité qui puisse intervenir est la mairie qui, bien qu'avisée et témoin (j'en atteste car j'étais présente), a vite remis ses oeillères et clos ses ouies. Cela doit rester une affaire à huis clos semble-t-il ! 

zoom véranda

Le corps de bâtiment central, véritablement ancien, lui, reste inchangé : pluie, neige, vent soleil cuisant les herbes folles poussées sur les toits, ciment gris étouffant la bâtisse ou fenêtres en PVC posées sauvagement ici et là, les vieilles pierres résistent encore. Bientôt 4 ans qu'elles se battent ! Combien de temps tiendront-elles encore ? 

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Nous en venons aux granges, anciennes elles-aussi. Attention, c'est à pleurer ! Même l'architecte des Bâtiments de France s'est fait berner ! Rappelez-vous : sous prétexte d'éxécuter un arrêté de péril imminent qui menaçait les voisins et les passants, les propriétaires se sont fait recommander un entrepreneur dégoté au coin de la rue, prêt à intervenir dans les meilleurs délais. (Au moins pour commencer, car quatre mois plus tard c'est loin d'être achevé et la rue est amputée de quatre places de stationnement pour encore un bon moment). Fi de la demande d'autorisation préalable aux travaux ! Monsieur Suty (dixit l'entrepreneur lui-même) l'aurait dans la journée ! ... ??? Monsieur Suty étant chef de cabinet de Monsieur Septiers, président de la communauté de communes, on se demande ce qu'il vient faire dans l'histoire et à quel titre il se le permet. Monsieur Limoges, nouveau maire propulsé de la commune nouvelle, a carrément refusé de faire stopper les travaux malgré leur illégalité. Ca devient douteux. Fi des conditions de sécurité pour les employés, fi des normes pour les échafaudages, fi du respect des tuiles anciennes que l'on balance toutes dans la benne du haut du toit alors que des centaines étaient récupérables (et ceux qui en cherchent savent de quoi je parle), fi des assurances responsabilité civile pro et décennale qui grèvent le budget, fi aussi des voisins chez lesquels on jette les gravats, dont on lapide les tuiles et détruit les murets !!! Belle entreprise que voilà, et respectables propriétaires qui les paient pour le faire, et étonnante municipalité qui regarde sans broncher. 

Or un jour la cavalerie a du débouler, j'ai vu passer un huissier envoyé par nos autorités locales, sans doute pour se garantir et me calmer. C'était trop tard, les dégâts étaient causés ! Et allez savoir qui va réparer et quand... Cependant les ouvriers ont décampé. L'entreprise était-elle déclarée ? Et ses ouvriers ? Sont-ils assurés ? Du 11 décembre (2019) au 10 janvier (2020), pas un nez de couvreur ne s'est pointé. Et pourtant rien n'était bâché. Il a plu, il a gelé.

Voici deux mois que de nouveau se présentent sporadiquement deux ouvriers. Ils doivent penser s'être fait oublier. Etonnamment l'entreprise ne déclare pas d'employés et le patron, auto-entrepreneur, est seul. Etonnamment aussi, le service des impôts ne connaît pas les propriétaires du 37 rue Grande. Connaissant l'efficacité de notre Administration, je me demande où cela a bien pu coincer dans les rouages. 

 

Pour mémoire, cet ensemble immobilier de 794 m² au sol en plein centre ville, entre les deux portes, donnant et sur la rue Grande et sur la rue des Granges, comprend trois bâtiments, un jardin et une cour. En juin 2016, il a été cédé par la commune d'Orvanne (sic), représentée par son maire Patrick Septiers, a un couple de respectables (en Chine) et vénérables (en mairie) ressortissants chinois pour 510 000€ dont seulement 30% (soit 153 000€) ont été payés comptant ! Le solde à crédit sans intérêt jusqu'à... deux ans, trois ans, la saint Gliglin... ? Du jamais vu !!! Le maire d'une cité médiévale aux nombreux édifices classés vend un bien communal riche en histoire sans que personne ne soit au courant ( qui a été informé à Moret ? ) ! Mais surtout ce maire signe un acte de vente qui stipule que les 357 000€ absents seront payables ultérieurement sans que cette clause ait été votée en conseil municipal : c'est illégal ! Le montant et les modalités de règlement d'un bien communal doivent être votés en conseil municipal, seul le montant l'a été. Personne ne savait que 70% de la transaction serait payé plus tard... ou jamais. Il paraît que ce serait depuis décembre (2019!) fait. Il est vrai que ce genre d'iniquité (faire crédit aux uns sur le dos des autres) ne fait pas bonne presse en période pré-éléctorale et qu'il fallait remettre un semblant de bon ordre. Ca reste un crédit gratuit sur plus de 3 ans et demi (39 mois)... remarquable (au sens littéral hélas) l' "esprit morétain" de Monsieur Septiers ! 

Oui, je sais, dans ces conditions vous aussi auriez aimé acheter... nous aurions tous aimé acheter ! mais, chers lecteurs, réjouissez-vous : restent à acquérir la maison sur le pont (ancien moulin Provencher), le moulin Graciot, le moulin à tan, la grange des Graillons, l'ancienne perception rue Grande, etc. Pour la liste exhaustive des biens immobiliers à solder à MLO, MSL et S&M, s'adresser à qui de droit. 

Pour l'offre d'achat, je vous résume le topo : 1° vous faites mine de vous faire avoir sur le prix ( exemple : l'ensemble de l' "Ecole centrale" était estimé 400 000€ par le service des Domaines, "vendu" 510 000€ et avec mention dans l'acte de vente que ce prix était minoré en raison du raccordement au tout-à-l'égout à effectuer impérativement dans l'année suivant la vente --- pas fait mais qui s'en soucie ?-- Là, si vous avez suivi, cherchez l'erreur ;-) ) ; 2° vous montez un " super projet", même bidon ; 3° vous faites inscrire dans l'acte de vente que vous payez 30% de suite et le reste à... mettons 2 ans plus tard sans intérêt ( surtout) ; 4° vous vous assurez que les clauses de l'acte de vente restent secrètes et ne soient pas soumises au conseil municipal ( il risquerait de s'y opposer) ; 5° vous renegociez dès que possible la durée du restant à verser pour une durée de 10 ans (si, si, à Moret cela se fait ! ) toujours sans intérêts ; 6° vous invitez régulièrement quelques élus et personnalités locales respectables et silencieuses à des vernissages privés (petits fours fournis par la mairie si possible) dont vous diffusez les photos à tous vos réseaux sociaux et médias disponibles ( il faut être un peu crédible et se faire voir) ; 7° vous vous plaignez haut et fort si quelqu'un y trouve à redire : racisme, antisémitisme, homophobie, sinophobie peut-être même, allez, vous trouverez bien ; 8° le tour est joué ! Vous voilà propriétaire d'un des biens emblématiques et patrimoniaux de notre belle ville. Vous pouvez en faire ce que vous voudrez ! Car...

pour mémoire encore, les nouveaux propriétaires de l' "Ecole centrale" ont commencé dès l'été 2016 des travaux de destruction sur la partie la plus ancienne et symbolique sans autorisation et avec l'argent qu'ils devaient à la commune donc à ses administrés, tout ceci avec l'assentiment et la protection de la mairie qui a tout fait pour reculer le moment de les faire cesser. Résultat : une toiture démantelée, des ouvertures piochées et plaquées de PVC, des façades explosées et torchées de ciment à bétonner, les traces de fenêtres à meneaux et autres vestiges du passé annihilés avant même que l'on en ait pu faire les relevés archéologiques !  Que ces vieilles pierres, vénérables (elles aussi) s'il en est, avaient-elles fait ? 

Ils n'ont pas plus fait raccorder leur propriété au réseau d'assainissement comme ils le devaient sous un an après la signature de l'acte. C'était une clause d'annulation de la vente mais qui voudrait contrôler ? Et le maire lui-même n'est-il pas président du SIDASS ? 

Mais ils ont fait mieux ! Ils ont réussi à se faire louanger, féliciter et encenser pour des "travaux" de placoplâtrage dans une supposée salle d'exposition d'art au 37 rue grande et, dans le même temps ou peu après, à faire héberger leur "6ème exposition internationale de calligraphie", fantôme ou fantoche, dans un des plus authentiques bâtiments de notre au ville : l'ancienne perception, authentique maison à la façade d'époque renaissance sise au 28 de la rue Grande, et ce gratuitement durant le WE des 28 et 29 décembre 2019 ! Vous pouviez entrevoir un monsieur assis, regardant laconiquement son téléphone dans une salle déserte, durant deux jours ; l'exposition n'ayant nulle part été annoncée et sa présence si peu justifiée, on comprend l'absence de visiteurs, mais était-ce le but recherché ? quelques clichés bien diffusés de par le monde et vive la renommée internationale ! ?? 

Donc, si vous ne voulez pas acheter un bien de la commune, sachez que vous pouvez occuper celui-ci à titre gratuit, bien que le planning soit déjà rempli m'a-t-on dit. A ce prix, je comprends. 

 

 Au fait : 9° attention quand même. Il y a encore dans cette ville des habitants étranges, de ceux qui croient encore à des valeurs comme le patrimoine, le respect des droits, des biens, de la nature et des personnes. Et on ne sait pas de quoi ils sont capables ;-)

 

11 février 2020

Sans mémoire, qu'allons-nous devenir ?

Je viens d'apprendre cette nouvelle avec une consternation indicible : 

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PROJET DE TRANSMISSION DE LA MEMOIRE COLLECTIVE

Mis en place en collaboration avec le collège Alfred Sisley de Moret-Loing et Orvanne, ce travail devait débuter le 5 février 2020. Il devait concerner des élèves de 3ème et 4ème et être dédié à la transmission des traditions et légendes locales et à la découverte des lieux et objets qui y sont liés. Des visites commentées et localisations de sites patrimoniaux parfois oubliés auraient été effectuées. Ce passage de mémoire était destiné à prolonger dans le temps une connaissance historique des terroirs, déjà en grande partie perdue ou totalement inconnue des populations actuelles. Par sa connaissance du terrain et les nombreuses actions de fouilles, de restaurations, et d’animations qu’il conduit depuis 1967, le Centre de Recherche et de Documentation Médiévales et Archéologiques de Saint-Mammès souhaitait mettre ses connaissances au service des jeunes générations, en espérant qu’elles transmettent et prolongent ce patrimoine matériel et immatériel à leur tour.

 

AUCUNE PERSONNE NE S’ETANT MONTREE DESIREUSE DE PARTICIPER A CE PROJET, NOUS NOUS VOYONS DANS L’OBLIGATION DE L’ANNULER.

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cp porte et pont

Le CRDMA est une association Loi de 1901 active, à laquelle notre région doit des centaines de fouilles locales, plus encore d'articles circonstanciés et reconnus, la communication généreuse de ses découvertes et connaissances, la restauration bénévole de tant de sites patrimoniaux qui nous sont familiers ! L'état restauré, ou simplement mais laborieusement nettoyé, de ces croix de calvaire, portes, murailles, caves et vestiges médiévaux nous paraît couler de source, mais peu de gens savent que ces amoureux du patrimoine ont passé leurs week-ends, vacances et autre temps libre à oeuvrer pour que notre environnement exceptionnellement riche des legs du passé garde son authenticité et et sa valeur !

Aujourd'hui, cette association qui vise à transmettre notre histoire et nos histoires en s'adressant bien logiquement aux élèves de notre collège local ne peut pas gagner l'intérêt d'une demi-douzaine de jeunes des classes de 4ème et 3ème ??? Aucun parent de ces quelques 300 élèves n'a eu le moindre frisson d'envie d'apprendre, de savoir, de profiter de ces connaissances à travers son enfant ? C'est impensable ou désespérant. 

L'identité de nos villes est nourrie de son passé. Qu'importe que ses habitants soient implantés depuis des générations ou quelques années, ceux qui cessent d'être des passants pour s'y installer durablement en deviennent des passeurs ! Il leur incombe de transmettre notre héritage. 

Souhaitons que cette triste nouvelle ne soit due qu'à une mauvaise communication et que ce projet voie le jour et se pérennise !

22 janvier 2020

Témoin de l'absurde

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Une incise dans notre thème patrimoine, bien qu'à la réflexion cela en fasse aussi partie : je vous livre mon témoignage d'une situation absurde qui frôle l'inacceptable ; mais au point où nous en sommes... 

Hier, mardi 21 janvier, je me rends à l'accueil de la mairie de Moret (sur Loing) pour l'informer, par correction, que je remplace les formulaires (en libre-service dans le hall) de l'association "les c... l... de Veneux" 2019 par les formulaires 2020.

STOP ! IMPOSSIBLE. "On ne met pas de formulaire en mairie s'il est mention d'un prix de cotisation "...

??? STUPEFACTION de ma part. J'explique que j'ai précisemment découvert cette association en retirant un formulaire ICI-MEME il y a quelques mois.

On appelle une deuxième personne : NEGATIF. J'insiste, expliquant qu'il s'agit d'une association de protection animale Loi 1901 à but non lucratif et déclarée. La cotisation n'est qu'accessoire bien que nécessaire, voire indispensable, l'important étant de faire connaître l'action formidable de cette association. 

On appelle une troisième personne : NEGATIF. Je m'insurge un tantinet et demande s'il faut faire appel au maire pour cette simple démarche aussi désormais... et j'entends : " Oui mais "les c... l... de Veneux", c'est Veneux, ici on est à Moret !"

NON, JE N'AI PAS REVE !

Par "bonheur", une des trois employées de mairie semblait être au courant de l'existence de la Commune nouvelle (vous savez "MLO") qui fait que Veneux, Moret et aussi (!) Ecuelles, Episy et Montarlot sont maintenant UNE.

On devrait donc maintenant peut-être éventuellement à l'occasion pouvoir mettre des affichettes pour une asso de Veneux à la mairie de Moret...

MAIS "il faut demander" ... 

Je vous la fait courte : je suis allée chercher les anciens formulaires en libre-service dans le hall pour démontrer la réalité de mon propos. Réponse : "Bon alors, s'il y en avait déjà, vous pouvez les remplacer." Ce que j'ai fait sans hésiter avant que l'on ne change d'idée, puisque j'étais là pour ça et pour rendre service à une association dont ne suis que membre récent (bien que n'habitant pas Veneux :-), elle au moins m'a acceptée). 

Mais je vous garde le meilleur pour la fin : une des employées me dit : "pour cette fois d'accord. mais avant, on n'autorisait pas ça". Je ris ou je pleure ? La même personne à qui je venais de montrer le formulaire de l'année précédente et qui m'avait répondu n'être là que depuis peu... 

BON COURAGE POUR VOS DEMARCHES EN MAIRIE ! 

 

Une prochaine fois, je vous narre le scandale des chats, car il y a un rapport ! A bientôt !

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3 janvier 2020

La double mort de Zanaroff, peintre morétain, délaissé par les siens

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Prudent Pohl, dit Zanaroff, fut un personnage emblématique de la ville de Moret durant des décennies. On lui a consenti une rue, ses oeuvres trônent à la mairie mais pour le reste : RIEN !

2016, 50 ans de la mort de l'artiste qui a durant plus de trente ans immortalisé les lieux, personnages et monuments des alentours : pas un mot. Pas une commémoration officielle ! 

Juste une décision administrative : la concession du cimetière arrive à son terme. Il faut relever les ossements ou la renouveler ! Un petit rectangle fiché au sol, écrit dans un français incorrect... 

tombe Z recadrée

Mais qui sommes-nous pour obérer d'un coup de tractopelle ceux qu'hier on encensait et qui ont participé à notre renommée et forgé notre identité ? 

2019, juste avant le terme des trois ans de délai légal d'affichage avant relèvement, un couple de particuliers s'émeut de la situation, nettoie la tombe et rachète la concession sur ses fonds propres. Sans leur vigilance, c'en était fini à jamais ! (Heureusement, une souscription est en cours depuis pour y participer ! Ceux qui le souhaitent peuvent m'envoyer leurs coordonnées que je transmettrai).

350€ pour 50 ans, le coût de la concession au cimetière, c'est 7€ par an ! 3,50€ pour Prudent Pohl Zanaroff (1885-1966) et 3,50€ pour son épouse Irène (1894-1996)... Ca ne pèse pas lourd dans un budget communal pourtant ! Seulement il aurait fallu y penser... Et puis après tout, un peintre surnommé "le peintre des gueux"... 

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Le miroir aux alouettes me fascine toujours.

En regard on célèbre Sisley, "le peintre de Moret" ! Mais du grand maître, les oeuvres sont dans les plus prestigieux musées du monde ! A Moret, pas même un croquis ! Ni en mairie, ni au musée qui n'a de musée que le nom et l'image glacée d'un passé fané ! Question de budget, de sécurité, conformité ; question de volonté surtout ou d'absence de volonté... Sisley a sa rue aussi, de quoi se plaint-on ??! Même sa maison, enfin surtout celle de "ses amis", bien située dans un local concédé par les autorités, qui fut même une librairie autrefois mais maintenant n'en parlons pas. Et sa statue ! Elle qui embrassait autrefois du regard le Loing, contemple maintenant, déplacée à l'entrée de la ville, les files de voitures qui s'agglutinent aux heures de pointe. Paraître, montrer, afficher... mais à quand être, aimer, exposer ? 

20 décembre 2019

Le courrier des lectrices et des lecteurs 2

On me prie de communiquer ce qui suit, auquel j'adhère.  Et je ne me prive pas de penser que l'état d'abandon dans lequel on laisse les richesses de notre cité est scandaleux !  Avec les 335 000€ pour raser la maison éclusière et y faire 9 places de stationnement, on aurait pu restaurer et embellir une part du patrimoine qui fait la spécificité de Moret ! 

"MORETAINS, OUVREZ LES YEUX !

La plupart d'entre vous disent : notre ville est belle !

C'est vrai, mais à qui le doit-on

Tout simplement à ceux qui, il y a des siècles, lui ont donné l'aspect que nous lui connaissons lorsqu'on l'admire en étant près du pont. Mais si l'on regarde en détail, c'est affligeant :

- les roues des moulins sont totalement en ruines (et pourtant reliées à des turbines, elles pourraient fournir de l'électricité), les maçonneries qui supportaient l'une d'entre elles sont complètement démantelées. 

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Celle-ci a disparu !

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-La végétation commence à s'infiltrer dans des avant-becs du pont. 

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- Quant au parapet de pierre situé au-dessus du passage d'eau qui longe la "maison Bègue", puis passe sous le rond point et ressort en direction de l'office notarial, il y a déjà plusieurs années qu'un de ses gros éléments est tombé à l'eau et celui qui le surmonte va bientôt suivre le même chemin. 

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Cet état de fait est lié à de l'ignorance, à de l'indifférence de la part de ceux que l'on pourrait qualifier de "trotte-menu"* de la décadence. "

 

* origine de "trotte-menu" dans  http://www.linternaute.fr/expression/langue-francaise/13833/la-gent-trotte-menu/ : 

"Popularisée par les fables de la Fontaine, au XVIIe siècle, la gent trotte-menu désigne les rats et autres rongeurs du même type, qui, se nourrissant des restes, trottent à petits pas, pour satisfaire à leurs besoins et être repus."

 

18 décembre 2019

Je n'avais pas tout dit, on déraille vraiment !

Pour revenir sur feue la maison éclusière, il faut aussi préciser que lorsque le Conseil municipal a approuvé à l'unanimité, le 20 juin 2018, l'acquisition de cette maison, c'était dans le cadre du C.A.R., au milieu de 8 autres projets, et qu'il n'était pas fait mention de sa destruction. 

CAR

 

Pour les néophytes comme je l'étais, le C.A.R. est le Contrat d'Aménagement Régional qui permet aux communes d'essayer de soutirer des subventions de la Région, Ile de France en l'occurence. MAIS, et c'est là que je peine à comprendre : le C.A.R. permet de financer (en partie) "des opérations d'aménagement d'espaces public ou de sites dédiés à la culture, aux sports et loisirs ou à l'amélioration de circulation douce". ( Compte rendu du Conseil municipal).

Le rapport avec un parking ??? Qui coûte 335 000€ pour 9 places !???

Quitte à acheter cette maison, ne pouvait-on l'aménager en aire de repos pour les cyclistes en leur proposant des WC, des sanitaires, tables et chaises, voire banquettes pour se détendre au milieu d'une étape ? On aurait ainsi été dans la logique du C.A.R., de la Scandibérique et peut-être même en phase avec notre temps...

Mais non !

C'est désolant !!!

 

 

 

15 décembre 2019

On déraille complètement ! Vous savez, quand la chaîne du vélo saute et qu'on perd les pédales...

Mardi 10 décembre 2019, on a abattu la maison éclusière de Bourgogne !

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Il était une fois une jolie petite maison au bord du canal du Loing, la maison de l'éclusier, juste à droite au bout de la rue du peintre Sisley, après la boulangerie, vers la "maison Clémenceau" ou ce qu'il en reste. 

Passant, adultes ou enfants, cette maison pouvait faire rêver : un petit jardin avec ses barrières comme dans un conte, petit mais suffisamment conséquent pour y faire un potager et une partie d'agrément, la vue sur le canal, un esprit campagne et fluvial à la porte de la ville... Beaucoup en ont rêvé, certains ont cherché à l'acheter. En effet, depuis plusieurs années, l'éclusier avait déménagé en face, et d'ailleurs il ne reste plus guère d'éclusiers, tout est automatisé, alors les maisons... ça encombre. 

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En conseil municipal du 18 décembre 2018, la commune nouvelle MLO vote l'achat à VNF de cette maison et du chemin de service pour la somme de 75 000€. Objectif : la raser pour faire un parking ! Combien de places de stationnement gagnées ? "il s'agit d'un agrandissement du parking actuel pour doubler approximativement le nombre de places" (Monsieur Didier limoges, Conseil municipal du 18 décembre 2018), soit : 9 places supplémentaires ! 

Pourquoi ? et là je vous le donne en mille : pour accéder directement au véloroute en voiture !!! 

Vous n'avez pas compris ? Je vous explique, et ne riez pas car je cite Monsieur Septiers dans le texte du compte rendu de conseil municipal du 15 octobre 2019 : "un tronçon de la "Scandibérique", vélo route européen n° 3, inauguré en juin 2018, reliant Trondheim ( Norvège) à Saint-Jacques de Compostelle (Espagne) est situé près du canal du Loing sur la commune déléguée de Moret sur Loing. Pour valoriser cette voie et permettre aux cyclistes, randonneurs, etc. de la découvrir, il a été décidé d'aménager un lieu de stationnement en créant un parking Quai du Canal."

Combien ça va coûter ? 210 000€ HT soit 259 200€ TTC ! Avec le prix d'achat, on avoisine les 335 000 € ! On est à plus de 37 200 € par place ! Et comme chacun sait, les montants estimés et votés sont presque toujours de beaucoup inférieur au coût final ! Mais bien sûr on essaiera d'avoir une subvention du département... 

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Cette maison, ancrée dans notre paysage depuis des décennies, fera désormais place (c'est le cas de le dire) à une aire de stationnement. Oublions qu'à 500 mètres se trouve le parking du Grand Jardin, 150 places quasi inoccupées... et sur le trajet même de la "Scandibérique" !!! 

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Voilà, c'est fait. Elle ne souffrira plus. Nous, si. image0000001

Nous vivons dans une époque de stress et d 'incertitude où il est reconnu que s'entourer de beauté et de stabilité favorise l'équilibre de chacun. 

Nous vivons dans une époque où l'on prône, le vert, l'écolo, la préservation de la nature, la santé... On prône mais on détruit les bases de ces appuis possibles. 

Nous vivons dans une époque où les politiques déraillent et nous baladent... de fjords scandinaves en châteaux en Espagne... 

 

 

 

6 décembre 2019

Parfois je ne comprends pas bien

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J'ai reçu dans la boite aux lettres le journal "le Morétain". 

On nous a imposé une Commune nouvelle : Orvanne, le 1er janvier 2015, qui fusionnait les communes voisines d'Ecuelles et Moret sur Loing, donnant aux habitants le sentiment d'être dépossédés de leur identité. Le 1er janvier 2016, Orvanne a été retoquée en Moret, Loing et Orvanne, incluant désormais les villes d'Episy et Montarlot. Puis le 1er janvier 2017, MLO devient M-L-O incorporant cette fois Veneux les Sablons. Enfin, si j'ai bien suivi...

Beaucoup, dont moi, ont trouvé que la façon de faire était trop rapide, brutale voire violente, mal expliquée et piètrement concrétisée. 

L'idée était, je crois, de faire des économies, idée louable en soi. On a dit aussi que l'injonction venait du gouvernement et que le maire voulait être le premier en Seine et Marne à suivre les directives nationales pour être dans les journaux, mais ça reste un on-dit. 

Le temps passe, et comme nous n'avons rien les uns contre les autres, nous habitants (les combats se font entre chefs) d'Ecuelles, Episy, Montarlot, Moret et Veneux, on se dit que pourquoi pas.

Sauf quand même le courrier et les paquets de Madame B d'ici et de Monsieur V de là (qui ont le même numéro et nom de rue que moi) continuent d'arriver chaque semaine  à la maison et inversement les miens chez eux... On a fini par échanger nos numéros de  téléphone et nous redistribuer le courrier entre nous... Est-ce normal ? Acceptable ? Qui s'en soucie ? Pour l'instant, nous habitants, n'avons pas le choix.

La fusion a été et est mal gérée. Les postiers sont débordés, ils n'y sont pour rien. On applique l'entraide et la débrouille. A défaut de progrès réel généré par la fusion de communes, les habitants des cinq villes se rapprochent, ne serait-ce que par la force des choses. C'est bien. 

Mais pourquoi recevons-nous encore, près de trois ans après cette fusion, "le Morétain", "Journal d'"Informations" Municipales" ? Journal qui coûte à la Commune Nouvelle 4 à 5000 euros par an (impression et distribution) pour être distribué aux seuls habitants de Moret sur Loing ! Combien nous coûtent également les journaux d'Ecuelles, Veneux, etc. ? 

Que nous apprennent-ils séparemment ? 

On fusionne ou non ? 

On économise ou non ? 

On réunit ou on divise ? 

Pourquoi partager les désagréments et séparer les "informations" ? 

 

 

NB : Les "Infos" et le contenu sont un sujet à venir...

 

 

 

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Le Moret qu'on abat
  • Moret sur Loing, cité médiévale proche de Fontainebleau et Paris qui n'en finit pas d'agoniser et perdre ses joyaux. Son patrimoine s'étiole puis se vend, ou pas. On restaure un peu par-ci mais surtout pas par-là. On n'a plus les moyens, enfin pas pour ça.
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